Energie
Lemétayer ne veut pas de hausse du gaz pour les agriculteurs
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
Le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer a demandé mardi sur LCI qu'aucune hausse du prix du gaz ne soit appliquée aux agriculteurs.
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"Nous avions des engagements (sur le fait) que s'il y avait une forte hausse, elle serait atténuée pour les agriculteurs. Aujourd'hui, la hausse est de 3,8 %. Je demande tout simplement qu'il n'y ait pas de hausse pour les producteurs agricoles", a déclaré M. Lemétayer.
Cette augmentation ne doit pas être appliquée "aux producteurs sous serre, aux producteurs de légumes, aux horticulteurs (ni) aux aviculteurs", a précisé le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles.
Le gouvernement doit "tenir ses engagements", a-t-il insisté. Jean-Michel Lemétayer a aussi rappelé qu'il attendait que le gouvernement confirme les annonces "faites par le Premier ministre pour développer les biocarburants".
Jean-Pierre Raffarin a présenté le 7 septembre un plan visant à tripler la production de biocarburants d'ici à 2007 pour faire de la France le leader européen du secteur.
Interrogé sur les difficultés rencontrées par les producteurs de fruits et légumes, Jean-Michel Lemétayer a jugé la situation "catastrophique. Les producteurs sont en plein désarroi "même si ce désarroi n'explique pas la violence que l'on a connue ce week-end", a-t-il dit.
"A force de démanteler la politique agricole, nous n'avons plus aucun moyen d'intervention sur le marché. Le ministre (Hervé Gaymard) ne cesse de dire qu'il faut obtenir à Bruxelles des mécanismes de gestion de crise. Force est de constater que nous n'avons aucun moyen de gestion de crise", a-t-il lancé.
Tout en reconnaissant qu'Hervé Gaymard avait trouvé une situation agricole "difficile en raison des crises à répétition", Jean-Michel Lemétayer a estimé que le ministre "aurait pu se battre plus à Bruxelles lorsqu'il s'est agi de la réforme de la PAC (politique agricole commune)". "Aujourd'hui, il réclame des mesures en matière de gestion de crise, j'aurais préféré qu'il obtienne ces possibilités au moment des débats il y a un an", a-t-il lâché.